Il était tôt, trrrès tôt. Le soleil n'était pas levé encore. Baltha était déjà levé, puisque de toute façon elle dormait souvent à des moments ou endroits étranges. Les habitants de la maison dormaient encore. Les lieux étaient donc très silencieux et sombres. On pouvait entendre un léger ronflement en passant près de certaines portes, ce qui faisait rigoler Baltha. Elle passa devant la porte du laboratoire de Béhrouz, sa curiosité fut éveillée. Elle regarda à droite et à gauche, s'assurant que personne n'était réveillée, puis tenta d'ouvrir la porte.
«Oh, c'est verrouillé. Comment l'ouvrir ?»
Elle fouilla dans ses poches et étala les objets hétéroclites sur le plancher : Des bouts de branches, son aimant, des trucs qui brillent, sa baguette d’agrandissement... En coinçant les petites branches dans la serrure, elle ne réussit qu'à les briser, laissant les restes dans l'orifice.
«Oups !»
Puis, une idée de génie ! Pourquoi ne pas tenter de faire sauter la serrure ! Elle mit la main sur une araignée qui passait par là et la fit doucement glisser par le trou de la serrure. Elle prit sa baguette, effectua une chorégraphie avec ses mains.
«Booga booga !»
L'araignée prit de l’expansion. Elle grossit, grossit, puis s'arrêta lorsqu'elle toucha les côtés de la serrure, restant coincée, paniquée et agitant les pattes frénétiquement.
«Oh... Je pense que je viens de faire une grosse bêtise ! Pauvre araignée !»
Elle se prit la tête et s'enfuya en courant, baguette en main, laissant tout le contenu de ses poches sur le sol devant la porte. En sortant à l'extérieur, elle claqua la porte, dérangeant peut-être le sommeil de ses amis...